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Organisation d’un cours-démonstration de taille de la vigne le 24 mars 2024

voir la page du cours de taille

 

 

L'histoire de la vigne en Belgique qui paraîtra cette année s'intitulera :

La Belgique, pays de vins, vignes et vignobles, d'hier et d'aujourd'hui

le projet de livre progresse et est en cours de relecture
et cela prend du temps ...

Déjà quelques informations sur la page de sa présentation

 

 

L'histoire de la vigne en Belgique
est source de débats et d'erreurs...

Nous avons fait une mise à jour de la page y relative

voir celle-ci :

 

Les gelées du printemps 2021 sont paradoxales vu le réchauffement climatique.

Des scientifiques ont objectivé ce fait. Le document ci-joint développe cette problématique.

Après ces gelées d’avril qui ont brûlé de nombreux sarments, les pluies lors de la floraison ont entraîné de la coulure et du millerandage, les pluies quasi continues des mois d’été ont permis une explosion sans précédent du mildiou. Des variétés dites résistantes comme le Boskoop Glorie, vieil hybride américain, présent dans de nombreux jardins ont parfois été fortement attaquées, des interspécifiques ont mieux résisté, mais pas tous.

L’analyse génétique nous donne des pistes pour les futurs choix de cépages

Ces sujets sont développés sur la page du bilan de 2021

Souhaitons une année 2022 plus favorable à la viticulture belge !

 

 

Depuis quelques années, nous éditons une Newsletter, un bulletin d'information envoyé aux personnes inscrites lorsque l'actualité de la vigne et du vin belge le justifie ou lors d'une demande justifiée de contact avec des vignerons belges nous est adressée.

Pour s'inscrire à celle-ci, envoyez nous un courriel en précisant vos noms et coordonnées
et éventuellement pour nous transmettre des informations utiles à tous qui pourront être diffusées

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Communiqué du 9 septembre 2016  

Première évaluation de l’année 2016 dans nos vignobles, le cas du vignoble ucclois*

 La vigne est soumise aux aléas climatiques, ce qui fait à la fois le charme et la difficulté du travail du vigneron. Le travail annuel est le même pour des résultats qui vont du simple au triple ! L’année 2016 est une année difficile, marquée d’épisodes difficiles, gel, pluie, maladies, mais qui semble bien se terminer grâce aux beau temps des dernières semaines.

2015 a été une année où il a peu plu. La faible humidité a limité les maladies des vignes et par conséquence les traitements. Ici, à Uccle, avec les cépages interspécifiques un seul traitement a suffi.

 2016 est une année où les « malheurs» se sont succédés : le gel de printemps, le temps pluvieux et les maladies, et dans mon vignoble ucclois, le renard….

 Le gel de printemps

Le matin du 28 avril la température de l’air est tombée sous les -5°C, entraînant une brûlure par le gel et la mort des bourgeons les plus développés, la première gelée dans le nouveau vignoble. Sur certaines vignes (les plus jeunes et celles taillées en Guyot (long bois de l’année précédente), 80% des bourgeons ont été détruits, des bourgeons de la base du sarment ou sur le vieux bois ont parfois mieux résisté.

 Les gelées du 28 avril ont fait des dégâts dans de nombreux autres vignobles :

 De nombreux vignobles wallons ont souffert de ces gelées du 28 avril alors que les vignobles flamands, à de rares exceptions près, ont été épargnés.

Selon leur situation plus ou moins protégée, des vignobles ont été gelés en tout ou partie, les plateaux brabançon et hesbignon, au nord de l’axe Sambre et Meuse, ont été particulièrement concernés,  des vignobles à Genval, La Hulpe, Temploux, Emines, Haulchain, Seilles, Jemeppe-sur-Sambre, etc. ont été brûlés, parfois totalement.  Certains vignobles de la vallée de la Meuse, comme celui de Moustier avaient pris des mesures de protection préventives, ayant déjà connu les gelées de 2014. Cependant peu de vignobles de la vallée mosane, situés à proximité du fleuve ont subi des dégâts alors que ceux plus haut sur les plateaux et  coteaux ont parfois souffert.

 Une telle gelée tardive ne s’était plus produite depuis 1993 à Uccle ! Les bourgeons qui repoussent après les gelées ne portent pas toujours des fruits, ce qui explique le peu de grappes par pied. Sur d’autres pieds la situation est plus compliquée car il y a des grappes provenant de bourgeons qui ont résisté au gel et d’autres qui sont portées par des repousses. Il y a deux maturités différentes sur le même pied.

 La floraison et la coulure

Le temps des mois de mai, juin et juillet a été marqué par de nombreux épisodes pluvieux. 

Mi-juin, un peu de beau temps, les floraisons débutent, le Rondo est toujours le premier...

La floraison est étalée du fait que des grappes viennent de sarments qui ont résisté aux gelées et d’autres qui ne se sont développés qu’après celle-ci. Elle se poursuit jusqu’aux premiers jours de juillet. L’année ne risque pas d’être précoce et la vendange compliquée par des décalages de maturité sur le même pied : il faudra bien observer quelles grappes couper et quelles autres laisser encore mûrir …

La vigne est une plante dont les fleurs sont fécondées par le vent, les insectes et abeilles n’interviennent pas. Les grains de pollen sont très légers (contrairement à ceux des fleurs à nectar que visitent les insectes) et la pluie entraine toute la poussière de pollen au sol de sorte qu’il n’atteint jamais son objectif…

La vigne est aussi une plante dont les grains sont fécondés par leur propre pollen, il ne faut pas, comme pour les poiriers, qu’une autre variété fournisse le pollen via les insectes.
Cette année, certaines variétés, celles qui ont fleuri lors des épisodes les pluvieux ont fortement souffert  de coulure (mauvaise fécondation), et de millerandage (ce dernier est une conséquence d’une  fécondation partielle : certains grains de la grappe restent verts alors que les autres mûrissent.)

 Un printemps et début d’été humide, favorable au développement de maladies

La pression des maladies a battu tous les records en 2016 : des vignes habituellement résistantes à cette maladie ont souffert du mildiou, pratiquement aucune variété n’y a échappé. Nous sommes restés dans notre schéma bio et avons limité nos pulvérisations à deux utilisations du soufre et du cuivre (3 sur le Traminette et les vignes de collection plus fragiles). Une maladie oubliée a refait surface, le Black Rot qui provoque des taches brunes sur les feuilles et la pourriture des raisins.

Les traitements et pulvérisations

Des taches de mildiou apparaissent vers le 10 juillet sur les cépages plus sensibles, les vinifera et le Traminette. Un premier traitement à l’oxychlorure de cuivre (plus doux pour les abeilles que la bouillie bordelaise) combiné à du soufre mouillage est réalisé le 14 juillet.

Un second traitement limité aux cépages sensibles est répété les 25 juillet et un dernier le 5 août.

 Le renard découvre la vigne …

Le renard aime les raisins et une famille en a mangé plus de 70 kg en 2014. Cette famille a heureusement disparu en 2015, mais un autre renard s’est rendu compte de la présence de raisins mûrs en fin de vendange, heureusement, la prédation a été tardive et donc faible. Mais cette année 2016, le renard a visité les vignes dès la fin août pour y prélever quelques grains. Pour le tenir éloigné des grappes, une clôture électrique de trois fils électriques vient d’être placée. Le but est de le tenir à distance des grappes. Son efficacité semble bonne, le renard n’a plus soulevé le filet pour aller goûter aux raisins, mais goupil est malin et trouvera peut-être une parade si l’attrait de la baie sucrée est le plus fort. Le système devra être évalué en fin de saison…

 Vendanges

Elles ont débuté mi-septembre pour les cépages les plus précoces, Rondo et Solaris, le Léon Millot était mûr pour la macération carbonique le 25. Les vendanges se poursuiveront  jusque fin octobre pour le cépage le plus tardif, le Traminette. Les belles journées  ensoleillées  de la fin du mois d’août et de la première quinzaine de septembre permettront de belles maturités pour les grappes qui ont survécus à tous les aléas climatiques de l’année…

 Le comportement des différents cépages et leur repousse fertiles après gelées

Quarante cépages différents sont cultivés au vignoble d’Uccle. Une ligne de Rondo, en bordure de la zone boisée, n’a pas gelé et a produit normalement.  Tout le reste a souffert du gel. Le vignoble étant majoritairement taillé en Royat, les repousses fertiles sur vieux bois sont plus nombreuses. Et pourtant, les raisins blancs ont peu repoussé à fruit. Le Phoenix et le Traminette ont une demi production, alors que Bianca, Sirius, Muscaris, Johanniter, Zalagyongie, Birstales Muskaat, Valvin Muscat et Muscaris ont donné une faible production après avoir été attaqués par les maladies. Une exception, de jeunes vignes de trois ans de Souvignier gris présentent de nombreuses grappes. Les rouges s’en tirent mieux, Baco noir, Léon Millot, Regent et Rondo ont produit à 50% de ce qu’ils donnent habituellement alors que le Nero n’a produit que deux petites grappes sur 4 plants…

 Il serait intéressant que d’autres vignerons ayant subi des gelées fassent part de leur expérience car cela permet d’évaluer la capacité de fertilité des cépages après gelées tardives.    

 * Le vignoble ucclois est un des plus anciens vignobles belges. Planté en 1989, il a « déménagé » en 2007-2009. Planté initialement de cépages « luxembourgeois », de pinots noirs précoces et de quelques hybrides, son encépagement a fortement changé pour ne comporter aujourd’hui que des cépages interspécifiques qui sont l’avenir d’une viticulture respectueuse de l’environnement.
De grands vignobles comme celui du Chenoy (Philippe Grafé), du
Château de BIOUL (Vanessa Wyckmans),
ou vins de Liège s’inscrivent dans cette viticulture durable. De nombreux vignobles associatifs ou communaux du Brabant (Villers-la-Vigne, Genval, La Hulpe) ont fait le même choix.
 

 

 

 

 

 

 

“Vignobles de Sambre et de Meuse – 12 siècles d’histoire” 
un livre consacré à l’histoire de nos vignobles, fruit des recherches de Guy :
 

Huit ans après la réédition de l’étude historique sur la culture de la vigne en Belgique, Guy Durieux et Marc Vanel ont associé leurs compétences pour nous proposer un livre relatif à l’histoire de nos vignobles. Ayant mis les deux auteurs en contact, je ne peux que me réjouir de la parution de ce livre  riche en documents inédits.

“Vignobles de Sambre et de Meuse – 12 siècles d’histoire” est sorti le 14 décembre 2013, un livre où Guy Durieux et Marc Vanel partent à la recherche des racines qui fondent la viticulture wallonne d’aujourd’hui. La vigne a-t-elle été introduite par les Romains en Belgique? Les soldats de Louis XIV ont-ils piétiné nos raisins avec leurs grosses bottes? Napoléon a-t-il fait arracher tous les ceps du royaume? Quel rôle joua le clergé dans l’expansion de la viticulture au fil des siècles? Pourquoi la vigne poussait-elle en ville et non dans les campagnes? Quels sont les cépages adaptés à notre climat? Autant de vérités et de contre-vérités que décortique cet ouvrage en 224 pages, un excellent cadeau pour les fêtes.

Cette recherche a été initiée par Guy Durieux voici déjà plus de 15 ans pendant lesquels il a rassemblé une série de documents glanés sur le web, dans les revues d’histoire locale ou dans les archives communales ou provinciales. En 2009, Marc Vanel a eu une première expérience d'écriture relative à la vigne et le livre « Vignobles de Belgique » aux éditions Racine (co-écrit avec Eric Boschman et Kris van de Sompel). Marc s'est intéressé au travail réalisé par Guy et ils ont décidé de le finaliser ensembles.

A eux deux, ils ont pu rédiger un texte relativement complet sur l’histoire de la viticulture au sud du pays. L’un ou l’autre livre existait déjà sur le sujet certes, mais parcellaire et parfois un peu farfelu.

Dans cet ouvrage consacré à l'histoire de la vigne, vous plongez, en trois chapitres, dans le riche passé de Liège, Huy, Namur et Dinant pour mieux appréhender, en fin de volume, le renouveau wallon de ces 50 dernières années.

 

 

Le livre est disponible dans certaines librairies spécialisées (liste sur demande en envoyant un courriel à vignobles@piezo.be),  mais surtout par correspondance au prix de 25 euros (les frais de port sont offerts pour la Belgique). Il vous suffit de verser cette somme sur le compte « Vignobles Sambre et Meuse », BE52 0688 9869 3509. Pour commander plusieurs livres ou pour un dépôt, merci de nous contacter au 0474 389 351 ou par courriel à vignobles@piezo.be

« Vignobles de Sambre et de Meuse – 12 siècles d’histoire », Piezo éditeur, Bruxelles, 224 pages, 16 x 23,7 cm, ISBN 978-2-9600744-1-3, 25 euros TTC

 

 

 

Brèves de chez nous 

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Première mise en ligne du site en février 2000; dernière en janvier 2022  
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